Actuellement, vingt-trois Aires terrestres éducatives (ATE) sont en fonctionnement dans notre académie dont une en collège et une en lycée.
En 2023-2024, parmi les aires terrestres éducatives, de nouveaux projets voient le jour : il s'agit des aires fluviales éducatives.

Qu’est-ce qu’une aire terrestre éducative ?

Une aire terrestre éducative (ou ATE) est une zone naturelle terrestre de petite taille, à proximité de l’école accessible à pied ou à vélo (parc urbain, friche, zone humide, forêt, cours d’eau, etc…) qui devient tout au long de l’année scolaire le support d’un projet pédagogique de connaissance et de préservation de l’environnement.
Une aire fluviale éducative concerne plus particulièrement une berge de cours d'eau (ruisseau, rivière, fleuve ou estuaire).
Ces projets s’adressent aux élèves du CE2 au lycée, à une ou plusieurs classes de la structure, à un ou plusieurs enseignants.

Une personne de la sphère de l’éducation à l’environnement doit accompagner le projet. Cette personne doit s’engager sur environ dix demi-journées d’intervention en classe ou sur le terrain tout au long de l’année scolaire. La zone est gérée de manière participative par les élèves réunis régulièrement en conseil de la Terre.
Le financement de l’accompagnement par la structure, s’il est payant, est à la charge de la structure. La municipalité peut prendre à sa charge ce financement. Il est possible de demander une aide au financement en répondant à un appel à projet de l'OFB sur la plateforme « la trousse à projets ».

Comment se lancer ?

D’ores et déjà et avant la rentrée prochaine :

• repérer plusieurs sites potentiels, publics ou privés, à proximité de son école /établissement.
• rencontrer la municipalité et/ou les propriétaires pour expliquer le projet et obtenir un premier accord de principe.
• selon les zones naturelles identifiées, (parc urbain, friche, zone humide, forêt, cours d’eau, etc…), contacter des structures en lien avec l’environnement (associations naturalistes, fédération de pêche, de chasse, syndicat d’aménagement de bassin de rivière, espaces verts municipaux, parcs naturels régionaux, réserves naturelles nationales …) et trouver un référent acceptant d’accompagner le projet.
• rencontrer son référent, estimer le coût prévisionnel de ses interventions, des frais de matériel pédagogique, de transport, d’aménagement sur les 2 années à venir.

Comment s’inscrire ?

Un appel à projet est lancé chaque année par la mission académique selon un calendrier national défini par l’OFB.
Les nouvelles inscriptions ainsi que les demandes de financement sont à faire du 1er juin au 15 septembre inclus.

• sur la plateforme dédiée SAGAE
• sur la plateforme « la trousse à projets » pour bénéficier d’une aide forfaitaire.

Comment gère-t-on une aire terrestre éducative la première année ?

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La cogestion d’une ATE se fait en plusieurs étapes.

Les premiers pas sont les premières séances dédiées au projet : présentation du projet aux élèves, choix du site, demande écrite d’autorisation. Toutes les décisions sont prises par les élèves lors des conseils de la Terre.
Un guide méthodologique accompagne les porteurs de projet et leur proposent de nombreux supports modèles.

Un état des lieux de l’ATE est établi en fin de 1ère année : situation géographique, écosystème(s) identifié (s), détermination faunistique et floristique, nature du sol, qualité de l’eau, géologie, patrimoine culturel, activités humaines et impacts de ces dernières.
Puis des enjeux sont identifiés, une problématique est posée en fin de première année.
Les élèves en accord avec leur enseignant et leur référent se fixent collectivement des objectifs lors de conseils de la Terre, véritables lieux d’expression démocratique.
Des actions peuvent ensuite être menées en partenariat avec les collectivités territoriales.

Quels liens faire avec les programmes ?

Avant de mettre en place des actions de préservation ou de réhabilitation sur leur aire, les élèves la découvrent à travers différents apprentissages réalisés sur le terrain et en classe. De nombreuses connaissances et compétences disciplinaires et transversales du socle commun peuvent ainsi être travaillées.